mardi 28 décembre 2010

Hiver (vidéo)

Hiver

Je la vois enveloppée dans son linceul blanc
Elle monte doucement sautant un à un les obstacles
Toisant les dunes et les champs
Couvrant lascivement de sa froideur
Son souffle à faire glacer mon sang.

Couleur uniforme sans équivoque dans sa forme
Dressant les moindres recoins de mon corps
Embuant ma vue, lâchant de ma bouche
Ces volutes de fumée
Au moindre tressaillement de mes membres.

Tu parcoures mon échine, m'irradie de ton haleine froide
Ne me laisse pas le moindre répit pour ne plus
Sentir le corps du temps, la valse du vent
Qui s'en vont perpétuellement !
Hors de mes yeux, ruisselle cette rivière en pleurs.


Brume d'hiver, montante, déclinante
A la couleur d'une pierre, d'une dalle
Froide et pénétrant mon corps imbu de cette lumière
Reste à trouver le chemin, une clairière
Sortant enfin de ces ténèbres, me laisse respirer ce temps d'hiver.

vendredi 10 décembre 2010

Fielleusement votre

Quand dans mes yeux se rogne,se cogne
Brume mes paupières lourdes d'un tel univers
L'iris se fait enchanteur, m'interpelle la lumière
J'implore que cela ne soit pas qu'un rai,un mirage sans espoirs

Quand dans ma tête pillonne,résonne
No man's land de vos pensées, rassérénées
Foutoir illusoire, désillusions décalées
Commentaire, en veux-tu, en voilà, et... moi !

Quand tout mon sang se fige, suspend, battement
Mon cœur n'en à cure de vos civilités
S'arrête un instant, crache son fiel, braver
Approche, je te déroge le droit de me citer                                              

Quand dans ma puissance, acte d'allégeance
Provoque équivoque, sans propos déplacés
Se prête la raison d'esperer,errement d'un chien aux aguets
Poète,me suffit d'entendre la raison de ton cœur accompli  

mercredi 8 décembre 2010

Amour scintillé


                                              J’aiguise mes mots pour tranchante volonté
                                                Au delà des rimes et tout autres sonnets.
                                              J’affûte à la serpe mes délires insomniaques,
                                                Crève l'abcès d’un relent ammoniac.
                                             Glisse en toi l’inspiration de mes nuits blanches
                                                J’inhale à la faconde de tes mots versés
                                              As-tu fait de Lauren Bacall ton image irradiée?
                                                Ton regard m’infiltre la peau, quelle félicité !

                                             J'aiguise mes mots pour confusions absorbés
                                        Le monde est gris, sombre d'une larme, s'échapper
                                             Tu cueilles et recueille, j’en expulse l'écueil
                                         Verse à l'instant cette rose imbue de sang éclaboussé
                                           Inonde nos parois et fourbi les armes de l'amour
                                                  As-tu senti l’écume de nos péchés?
                                                   Ils m’imprègnent d’une douceur
                                                  Comme cette empreinte suspendue...

samedi 4 décembre 2010

Accords et à cris ( vidéo)

Accords et à cris



De ce rai de lumière que se fraie dame lune,
Arbore et invente ses corps que l'obscurité écume.
Ci-gît ces âmes saoûlées,frapper de l'enclume.
Dans un râle,Lui,s'exhume ,renaît de ses cendres
Dans un soupir ,Elle,se déploie,se love telle la plume dans l'encrier nu.
Tolérant frétiller ses pétales, ouvrant l'antre charnu ,choir son fruit mur.

L'amour s'est fendu,cette nuit,d'une goutte se dérobant du mur,
Evente dans cette pièce,devenue froide,le prix du plaisir confondu.
Ci-gît,dès lors,ces âmes éclipsées,vidées de la luxure.
L'alacrité manuelle de l'artiste modelant de ses mains nues,
Aurait tôt fait,d'étoffer l'argile ou le marbre devenu dur.
Abandonnant nos deux amants esseuler,à présent dans un blanc linceul maculé...
Subsiste au loin,des cris étouffés , rejaillisse insidieuse chaleur,
Deux corps enlacés,nuitée prolongée,souhaits orgasmiques... ! 
                  
                                         

mercredi 1 décembre 2010

Nous deux



J'aimerais écrire des vers rien qu'pour nous deux
Pas à la Grand Corps Malade,y' s'rait capable
D'ouvrir les guillemets, et m'foutre le poing sur l'nez
Un truc pas trop naze, du genre je t'aime et tout le tsoin tsoin
D' m'émerveiller en r'gardant tes yeux et dire "que tout est bleu"
De m'émouvoir dans mon mouchoir en voyant perler une larme de tes yeux
Je sais,j'aurais pas l'air malin de jouer du violon ou d'la mandoline
Faut dire que j'suis pas douer pour ces machins
Alors l'envie d' tapoter sur le clavier me donne comme des idées.
Et si j'te disais tout les mots du monde au simple comme au figuré
Histoire de m'la jouer contre ton gré, ou bien malgré tout
Rendre les autres un peu jaloux, loin de moi de jouer à l'imparfait
Je vis l' présent et suis toujours comme avant, et encore plus vivant.
J'aimerais écrire des vers rien qu'pour nous deux
J'ouvrirais pas tout les larousses ou les roberts
La grammaire ou l'orthographe me f'rait défaut.
Et j'suis pas sur de tout mes maux, inclus pour oripeaux
Alors de grâce j'suis pas vieilli ou usé comme la fée carabosse
Laisse la moi rouler au fond d'ton bois ou dieu ni maître ne font la loi
Suis là comme un dadet à me morfondre pour un couplet
Pas la symphonie pastorale de mémoire d'homme elle fait très mal
Juste une histoire de deux personnes duquelle elle nous arraisonne
Et que la "raison" résonne comme d'un instrument mal accordé
Alors laisse moi te dire que demain et un autre jour
Et qu'si Cupidon et Aphrodite sont encore d'la partie
Ils béniront tous mes vers ou écrits et qu'ainsi va la vie !
j'aimerais...
J' pense que j'ai encore toute la vie pour t' le dire !


(Août 2010)