samedi 12 novembre 2011

Champ de coquelicots



Toi, ma dulcinée,ma maîtresse
Sur cette feuille à cigarette
J'ai couché ces simples mots
Pour que tu leur clame de vive voix :
"Leurs trépas est avancer... !"
Combien de frères d'armes
Ai-je perdu, Aujourd'hui ?
Soleil qui ne brille plus que sous ces volées
D'un canon , peine perdue
Ce temps est irrésolu...
Ce goût acre dans ma bouche
Qui ne baise plus tes lèvres charnues
Seul avec mon fusil, ma seule compagne
Est-elle la seule à me sortir ce cet enfer ?
Je t'implore de leur dire : "Qu'ils nous tuent !"
Toi ma dulcinée, ma tendresse
Je vais crever sans tes caresses
Creuser par cet obus, ce trou obtus
M'enterrera dans cette tombe d'infortune
A mille lieux de toi ou tu verras,demain
Se lever comme un seul homme
Cet océan rouge sang...

 ...Un champ de coquelicots. 

@Yvon

mercredi 2 novembre 2011

Effleurement

L'oubli de tes mots
Senteur cramoisie
Voleur des mots
Un semblant d'écrit
Pénombre dans la chambrée
Cris étouffés
Orgasmes illusoires
Assentiment, je jouis
Corps débridés
Coeur hoquetant,tant de cris
Spasmodies tes seins dressés
En harmonie,verge pointée
Bouche braisée,douce à fusion
Candide tiédeur,velour novatrice
Vertiges des sens,humecte l'humeur
Nos coeurs s'apaisent,soudain, l'effleurement... 

@Yvon

mercredi 19 octobre 2011

La nuit surprend, parfois!

La nuit s’est éprit d’un goût d’amertume
J’hume, dès lors ton corps meurtri partant, équité
Crime perpétré au fin fond d’une cité;
Écume les ronces, adoucit les leurres
La nuit s’est éprit d’un goût d’hilarité
S’égrène le temps et les mœurs;
Jeanne ni il d’ailleurs ,car c’est d'eux, qu’il s’agit
J’exploite leurs noms, démons démunis,
La nuit s’est éprit d’un goût d’identité
Fourvoyant son écho dans ce lit aux latérales pensées
Pansés les plaies ,me viens maintenant
Car l’aube naissante laissera couler un ou deux degrés
La nuit c’était pris d’un goût de vulgarité
Malgré le soleil qui se dépose à tes menus pieds
Décadence aux scintillante, d’une nuit étoilée
Toile d’un maître, Manet, Monnet, monnayée
Impression ni élitiste égaye le duvet plaisir…


@Yvon

mardi 10 mai 2011

Recueillement

Il y'a quelques années en étant dans « l'atmosphère » si particulière de la poésie, un ami habitant les quatre rivières au Québec m'a demandé de prêter ma voix au poème de Baudelaire "Recueillement".

Ce que je fis de bon cœur...
Lui même s'occupa du montage.



dimanche 1 mai 2011

Paul Gagnaire - Le rayon de Noël

Joli poème sur un sujet difficile...


Gisant comme un sapin couché sur le trottoir,
nu, d'un vert maladif, aux branches mutilées,
plus livide qu'un dieu, elle attend. Sans espoir.
Elle attend. Sans comprendre et sans fin. Esseulée.

Incomprise, inconnue, les gens la dévisagent,
piétinent son regard, méprisent son sourire
d'un angelot déchu acceptant cet outrage.
Elle attend. Mais rien, rien, ne vient la secourir.

Lentement, elle esquisse un geste de la main.
Un salut. Un adieu. Geste sans lendemain.
Jusqu'au bout, elle attend. Sans rêve et sans sommeil.

Elle aurait dû mourir, dans son obscurité,
quand soudain, son œil s'ouvre et capte la beauté
de l'ultime baiser d'un rayon de soleil.

Le lien pour voir cette vidéo et d'autres : Içi

mercredi 30 mars 2011

Hiroshima,leur amour


                                                   Ils se tiennent par la main
                                        D'une aube naissante,dans ce ciel azuré.
                                    Fixant la montagne au loin,chagrin dissipé
                                    Avènement de deux anges aux ailes étuvées.
 
                       Dès lors,n'écoutant que leur frémissant,poitrines palpitantes
                              Un tic-tac;deux coeurs bercés par une douce mélopée.
                             Au son léger d'une brise,écumant leurs visages candides
                                  A l'unisson,au diapason,corps doux et fluets.

                        Soudain , leurs êtres tout entier se crispent,telle une corde raide
                           Un voile noir endeuillé,s'est chu sur prairies et vallées
                           Incandescente lumière,s'est abattu dans leurs yeux embués
                                  Flashant pour l'éternité,leur empreinte maculée.

                                 Un ultime souffle vint attiser les dernières braises
           Poussières de feux,de cendres,modélant deux statues,à présent,figés par le temps.
                                        Deux amants unis,pour toute une vie.
                                 J'entends deux coeurs en métronome,battre à volonté...
                                                Un amour,à jamais fusionné !

(05 août 2005)

jeudi 17 mars 2011

Bain divin



                                                 Quand tu eus quitter ce bain,
                                           Ton corps encore chaud des volutes
                                   Se mît à danser comme une sarabande de mots
                                        Qui, s'écoulant le long de tes hanches
                                     Vint se nicher au plus profond de ton essence
                                     Par le fusain tu divagues de toute ta lumière
                       Le peintre recueille les atours,esquissant d'une caresse la toile
                               Le poète joui les mots,éjacule l'incandescence,
                                             La clarté de son âme divagante
                               Ton émeraude strophe le nombril,rime ton sourire,
                                                    J'aperçois la caline nue
                              Divine croupe,tends ma hampe,sous ton feu discontinu.
                                  Quand dans l'instant,nos destinées se poétisent,
                                                 Je te nomme Eve mon amour.

dimanche 23 janvier 2011

Les femmes damnées (Charles Beaudelaire)

Le formidable poème de Beaudelaire « les femmes damnées » mis en musique par Damien Saez.
Sombre, lugubre ,les mots juste à la perfection…
Envoûtant !
Joli week-end…

mercredi 12 janvier 2011

Signature mélancolique

Je te signe d’un trait mélancolie
Sans soucis dans ma vie, et tu vis
Tu luis au dehors sous la lune, amertume
Sous la lagune, tu es l’aurore des abysses
Je prends source dans tes veines et m’éveille

Je te signe d’un trait mélancolie
Dans la crypte de ma bouche, farouche
Tu vibres tectonique, insidieuse et radieuse
Sur la joue coule une perle décatie
Je prends source dans ton cœur et m’instruit

Je te signe d’un trait mélancolie
Elle m’égaye avant le rossignol ce printemps
Le temps s’est arréter et l’horloge a gémis
Tenter d’aggriper les roseaux du marécage
Je prends source dans ton âme et surgit

Je te signe d’un trait mélancolie
Tutoyer les galets de la plage à l’écume
Le goéland frole mon crane, je lévite
Un pas et l’océan s’ouvre à moi
Je prends source dans tes entrailles et revît…

jeudi 6 janvier 2011

Ange et démon


                                        L'ange est en moi, il dort d'un sommeil d'enfant,
                                                     L'on croit que c'est étrange
                                                          Et que c'est le néant
                                   Esquivant un instant la tétée, la mamelle de maman ;
                                       Se réfugie dans les songes d'un zébulon ailé
                                                        Frôle la voûte étoilée
                                         Se laisse bercer de tant d'illusions assoiffées
                                              De ce fil du temps qu'Ariane ait tissé.

                                   Le démon est en moi, il dort dans les cryptes sibyllines
                                                  L'on croit que c'est abstrait
                                 Et qu'un pinceau malfaisant d'un peintre l'ait pastiché
                                  Bannissant l'existant , tirant la queue de Belzébuth ;
                                Se réfugie dans les méandres d'un magma incandescent,
                                          Frôle la main du diable, tristes ripailles ! ...
                                        Se laisse attirer par tant d'actions pisseuses
                                 De ce fil du temps qu'un taquin révolté m'ait octroyé !