lundi 13 mars 2023

Un jour à Oradour (version vidéo 2022)


Comme dans le mot amour

Il ne reste qu'un détour ;

Murmure celui d'Oradour

Semblable à un soleil radieux

Qui arbore tes grands yeux !


Comme dans la folie des hommes

Raisonne les chenilles de la mort ;

Tremble celui d'Oradour

Morne vallée dans leurs coeurs

Qui détruit tout un bonheur.


Comme dans la lance qui incendie

Brûle,telle une forme d'hérésie ;

S'agite celui d'Oradour

Traces fossilisées

Assourdissent leurs pleurs.


Comme dans la balle qui tue

Abrupte fut-elle,lévite dans le ciel ;

Frappe celui d'Oradour

Poudre pestilentielle

Coule de la tempe trouée.


Comme ces centaines d'ombres

Jaillissantes en ma mémoire difforme

Souffle celui d'Oradour

Décor figé pour l'éternité

Hante, à jamais,les pernicieux oublis... ! 


(10 juin 2006) ©Yvon Verhée


samedi 11 septembre 2021

Tourments (à l'ombre des tours)

 
 
Drap relever sur la tête
Je maudis ce soleil
Qui me brûle la nuque
J'entends toujours ce bal de sirènes
Incessant...

Bouche pâteuse
Regard perdu
Johnny Walker au bas du lit
J'entends toujours ce vrombissement
Terrifiant...

L'alcool me tape les tempes
Deux explosions dans la tête
Mouvement de foules
Comme une houle
Inquiétant...

Hébéter, imbiber, de cette odeur suintant la mort.
J'ouvre la fenêtre
Ciel couleur feu
Incendiant mes pupilles innocentes
Elles ne sont plus là !
Déroutant...

Vous ne faites plus de vos ombres
Acte d'allégeance, de ces matins nauséeux.
Ériger au firmament, vous le fûtes.
Tapies maintenant dans la cendre , vous êtes !
Eldorado de mes nuits, noyer de cet alcool brûlant.
Malfaisant...

Suis-je en plein rêve ?
Cauchemar de mes sens ?
Que j'eusse aimé que cette journée
Ne puisse être dater
A jamais dans mon existence
Vomir tous les maux de la terre !
Répugnant...

 
©Yvon Verhée 
(septembre 2004)                             

                                      
    

samedi 12 novembre 2011

Champ de coquelicots



Toi, ma dulcinée,ma maîtresse
Sur cette feuille à cigarette
J'ai couché ces simples mots
Pour que tu leur clame de vive voix :
"Leurs trépas est avancer... !"
Combien de frères d'armes
Ai-je perdu, Aujourd'hui ?
Soleil qui ne brille plus que sous ces volées
D'un canon , peine perdue
Ce temps est irrésolu...
Ce goût acre dans ma bouche
Qui ne baise plus tes lèvres charnues
Seul avec mon fusil, ma seule compagne
Est-elle la seule à me sortir ce cet enfer ?
Je t'implore de leur dire : "Qu'ils nous tuent !"
Toi ma dulcinée, ma tendresse
Je vais crever sans tes caresses
Creuser par cet obus, ce trou obtus
M'enterrera dans cette tombe d'infortune
A mille lieux de toi ou tu verras,demain
Se lever comme un seul homme
Cet océan rouge sang...

 ...Un champ de coquelicots. 

@Yvon

mercredi 2 novembre 2011

Effleurement

L'oubli de tes mots
Senteur cramoisie
Voleur des mots
Un semblant d'écrit
Pénombre dans la chambrée
Cris étouffés
Orgasmes illusoires
Assentiment, je jouis
Corps débridés
Coeur hoquetant,tant de cris
Spasmodies tes seins dressés
En harmonie,verge pointée
Bouche braisée,douce à fusion
Candide tiédeur,velour novatrice
Vertiges des sens,humecte l'humeur
Nos coeurs s'apaisent,soudain, l'effleurement... 

@Yvon

mercredi 19 octobre 2011

La nuit surprend, parfois!

La nuit s’est éprit d’un goût d’amertume
J’hume, dès lors ton corps meurtri partant, équité
Crime perpétré au fin fond d’une cité;
Écume les ronces, adoucit les leurres
La nuit s’est éprit d’un goût d’hilarité
S’égrène le temps et les mœurs;
Jeanne ni il d’ailleurs ,car c’est d'eux, qu’il s’agit
J’exploite leurs noms, démons démunis,
La nuit s’est éprit d’un goût d’identité
Fourvoyant son écho dans ce lit aux latérales pensées
Pansés les plaies ,me viens maintenant
Car l’aube naissante laissera couler un ou deux degrés
La nuit c’était pris d’un goût de vulgarité
Malgré le soleil qui se dépose à tes menus pieds
Décadence aux scintillante, d’une nuit étoilée
Toile d’un maître, Manet, Monnet, monnayée
Impression ni élitiste égaye le duvet plaisir…


@Yvon

mardi 10 mai 2011

Recueillement

Il y'a quelques années en étant dans « l'atmosphère » si particulière de la poésie, un ami habitant les quatre rivières au Québec m'a demandé de prêter ma voix au poème de Baudelaire "Recueillement".

Ce que je fis de bon cœur...
Lui même s'occupa du montage.