Comme dans le mot amour
Il ne reste qu'un détour ;
Murmure celui d'Oradour
Semblable à un soleil radieux
Qui arbore tes grands yeux !
Comme dans la folie des hommes
Raisonne les chenilles de la mort ;
Tremble celui d'Oradour
Morne vallée dans leurs coeurs
Qui détruit tout un bonheur.
Comme dans la lance qui incendie
Brûle,telle une forme d'hérésie ;
S'agite celui d'Oradour
Traces fossilisées
Assourdissent leurs pleurs.
Comme dans la balle qui tue
Abrupte fut-elle,lévite dans le ciel ;
Frappe celui d'Oradour
Poudre pestilentielle
Coule de la tempe trouée.
Comme ces centaines d'ombres
Jaillissantes en ma mémoire difforme
Souffle celui d'Oradour
Décor figé pour l'éternité
Hante, à jamais,les pernicieux oublis... !
(10 juin 2006) ©Yvon Verhée